Cela fait plus de 4 ans que le dispositif Eco-énergie tertiaire a été instauré dans le but de réduire l’émission de CO2 des bâtiments tertiaires. Ce « décret tertiaire » s’inscrit dans le cadre du projet d’amélioration de l’efficacité énergétique dans le secteur tertiaire et dans tout l’hexagone. Pour ce faire, l’État emploie un ensemble de mesures, relativement efficaces, pour atteindre ses objectifs de sobriété énergétique et de neutralité carbone d’ici 2050. Sachant que les 1/3 des émissions de C02 du pays proviennent des bâtiments tertiaires, il est légitime de s’interroger sur les enjeux énergétiques de ces infrastructures en 2024. Nous aborderons justement la question dans cet article.
Généralités sur la consommation énergétique tertiaire
La consommation énergétique des bâtiments tertiaires augmente en moyenne de 0,8% chaque année, depuis 2000. Ces infrastructures nécessitent l’utilisation de plusieurs types d’équipements énergivores, y compris le chauffage, la climatisation, les ordinateurs, les imprimantes, etc. Et bien que la première pensée se tourne vers les entreprises privées quand on en parle, sachez que 40% de ces infrastructures sont publiques. Il faut également souligner que la consommation énergétique des bâtiments du tertiaire s’élève à 1/3 de celle de l’ensemble des bâtiments du territoire français. Cette réalité a favorisé l’instauration du décret tertiaire qui prévoit une transition écologique d’envergure, d’ici 2050, axée sur quelques orientations majeures. Le décret s’appuie, pour cela, sur le dispositif Eco-énergie tertiaire, dont les actions concernent la rénovation énergétique, l’amélioration de la qualité des équipements et des process, etc. Les propriétaires des bâtiments tertiaires concernés peuvent, par ailleurs, consulter la Fiche CEE BAT pour découvrir les travaux énergétiques indispensables et éligibles aux primes CEE.
Enjeux énergétiques des bâtiments tertiaires en 2024
Les actions lancées par le gouvernement dans le cadre du décret tertiaire visent principalement la réduction de la consommation d’énergie tertiaire au cours des 25 prochaines années. Les bâtiments du secteur tertiaire sont, à cet effet, appelés à atteindre cet objectif de sobriété énergétique de 60% d’ici 2050. À savoir que cette réduction doit être comparée à une année antérieure située entre 2010 et 2019. En substanc, le projet de réduction de la consommation énergétique tertiaire est échelonné en 3 paliers (-40% en 2030, -50% en 2040 et -60% en 2050). Sur le court terme, c’est-à-dire pour l’année 2024, les enjeux demeurent inchangés. Aussi, les actions qui seront menées par chaque partie prenante iront toujours dans le sens de l’atteinte de l’objectif général au cours de cette année. D’ailleurs, chaque propriétaire, bailleur ou occupant de site tertiaire inclus dans le décret doit prouver annuellement que son bâtiment connaît effectivement des améliorations en termes de consommation énergétique.