Marie est mon agent de voyage. Ses services me coûtent 40 € par vol. Ces services me sauvent la vie.
J’envoie par courriel à Marie les détails de mon voyage. Dans l’heure qui suit, elle m’envoie un itinéraire. J’approuve, elle réserve. Elle fait fonctionner ma carte. Fait.
Je n’ai plus aucun intérêt à utiliser le web pour voyager. C’est tout sauf responsabilisant. Ce n’est même pas amusant.
L’autonomisation consiste à déléguer des tâches ardues à un professionnel. Quelqu’un qui possède une expertise de base dans ce que vous êtes novice.Et qui produit des résultats plus rapidement et mieux que vous ne le pouvez.
Passer du temps à réserver un programme de voyage trépidant n’est pas responsabilisant. Cela fait perdre du temps qu’il vaudrait mieux consacrer à d’autres choses. Jouer à la Wii avec les enfants. Faire du jogging. Et après boire un verre avec ma femme en souhaitant que ce moment puisse durer éternellement.
L’immobilier. J’ai fini de chercher des maisons en ligne. C’est lourd, déroutant et ce n’est plus amusant.
Les sites de recherche ont maintenant réduit les choses au-delà de la simplicité. Avec des filtres de recherche avancée à gogo. Et des cartes avec des petits marqueurs bleus
J’ai du mal à me passionner pour cela. Ou de croire que c’est la meilleure expérience que le web puisse offrir. Ou que cela rapproche les utilisateurs de ce qu’ils veulent vraiment.
Les enquêtes disent que les consommateurs font des recherches pendant des mois avant d’appeler un agent. Puis, pendant un appel téléphonique de dix minutes, ils disent à cet agent ce qu’ils recherchent vraiment. Une maison avec une ambiance artistique. Près d’une école Montessori. Dans un quartier où il y a d’autres enfants.
Et je me demande pourquoi on ne fait pas ça dès le départ.
Comment une recherche sur le web pourrait-elle trouver une vibe ?
Je suis sûr que oui. Je suppose que tous ces diplômés qui décident aujourd’hui de la façon dont nous, simples citoyens, effectuons nos recherches, n’y ont pas pensé. Mais un agent peut le faire pour nous. Surtout un bon.
Un qui connaît le quartier. Et qui comprend ce que signifie « vibe ». Et qui nous envoie par courriel un itinéraire de maisons vibrantes dans l’heure qui suit.
Ces jours-ci, mes sables du temps se dissolvent dans la moitié inférieure du sablier. A 51 ans, ayant été à la chose Internet depuis les années 80, j’apprécie l’immense valeur qu’il offre. J’apprécie aussi ses limites.
Pendant la dernière décennie, grâce au web, l’immobilier a remis le travail de l’agent au consommateur. C’était cool pendant un certain temps. Certains disent responsabilisant. Mais maintenant, je pense que pour moi en tout cas, j’aimerais le rendre à l’agent.
Vivement. Je ne veux plus faire votre travail. Je pense, je ne suis pas seul.
Vous êtes l’avenir de l’immobilier.
Je crois encore au web. Et il y a des sites de recherche que j’adore. Et des sites de courtiers qui m’aident à trouver de bons agents.
Ce sont eux qui publient de belles photos de qualité de leurs maisons. Les affichant sur les grands sites de recherche nationaux.
Ils sont ceux qui rendent facile pour moi de les contacter. Pas par un formulaire. Ou un numéro de bureau. Avec un vrai compte e-mail. Un numéro de portable. Un lien facebook.
Et un chat en direct.
Pour ce qui est de la commission de 6%, je suis en paix avec ça. Surtout à la suite du récent rapport sur les bénéfices nets d’Exxon. Et les milliards de dollars de bonus que tous leurs cadres vont récolter.
Si mon agent s’occupe de la recherche, trouve la bonne maison ou vend ma maison pendant un mauvais marché, que Dieu les bénisse. Voici mon chèque. Merci beaucoup pour votre service.