Vous vous en souvenez ? À la fin des années 90, c’est ce dont tout le monde parlait de » l’intermédiaire « , des agents immobiliers qui allaient être éliminé par la technologie. Mais il n’en fut rien. En effet, selon l’enquête de 2009 de l’Association californienne des agents immobiliers, 90 % de tous les acheteurs passe par un agent immobilier. Il s’avère que les consommateurs ont toujours besoin d’un agent immobilier pour trouver une maison, même s’ils font des recherches en ligne, par eux-mêmes, pendant des mois.
Et de manière incroyable, le nombre d’agents immobiliers a augmenté avec la croissance du Web. Et si les consommateurs continuent de tenir la profession en piètre, rien ne dit que cette profession va disparaitre. Bine au contraire.
Disintermédiation revisitée
Oui, cela a à voir avec la technologie. Mais la technologie n’est que l’instrument. C’est le consommateur, toujours insatisfait, qui la maniera. Et cette fois, elle se rapprochera de ce que j’ai eu tendance à considérer comme le noyau indissoluble de la valeur de l’agent immobilier : Des connaissances nuancées au niveau de la rue, délivrées sous forme humaine.
Voici deux signes précurseurs qui indiquent comment cette valeur pourrait être mise en péril dans un avenir pas si lointain :
Wolfram Alpha (Des cerveaux dans le nuage).
C’est un projet technologique qui a fait couler beaucoup d’encre en dehors de notre secteur. Wolfram Alpha est un « moteur de connaissances informatiques » qui comble le fossé entre les humains et les données. Alors que Google peut vous donner des liens vers des endroits pertinents pour votre requête, Wolfram Alpha peut discerner les relations entre des éléments d’information disparates et les présenter de manière intelligente.
En ce moment, Wolfram Alpha dérive des résultats de plus de 10 trillions de données, en utilisant plus de 50 000 algorithmes et modèles. Leur magasin de données s’agrandit rapidement. L’entreprise a publié une API la semaine dernière et une application iPhone cette semaine. Ceci se déroule dans un environnement où les données deviennent davantage disponibles (notez, par exemple, les Public Datasets d’Amazon sur AWS) plus accessibles (Factual, un nouveau projet de données ouvertes lancé par un groupe de poids lourds de la tech) et plus conviviales (faites votre propre mashup de données sur geocommons). Bien que Wolfram Alpha déclare d’emblée qu’il s’agit d’un » projet à long terme » et malgré des résultats encore un peu aléatoires, vous pouvez d’ores et déjà distinguer les grandes lignes du projet en direction. Les consommateurs obtiendront demain d’ailleurs les informations granulaires et conditionnées par le contexte dont ils ont besoin auprès des agents immobiliers aujourd’hui.
Aardvark : La confiance en action
Aardvark aide les utilisateurs à prendre des décisions en utilisant leur graphe social (mettant en avant les avis de personnes connectées).
Où se trouve un bon restaurant thaïlandais à Rockridge ?
Les enfants sont-ils bienvenus à Redwood Heights ?
Qui est le meilleur agent immobilier à Upper Laurel ?
Comment dois-je fixer le prix de mon appartement d’une chambre sur le lac Merritt ?
Avec Aardvark, vous obtenez la réponse de la personne la plus qualifiée de votre graphe social.
Voici une autre statistique intéressante tirée d’une enquête 2009 de l’association californienne des agents immobiliers auprès des acheteurs : seuls 18 % des » acheteurs traditionnels » et 2 % des » acheteurs Internet » ont trouvé leur agent immobilier grâce à la recommandation d’un ami ou d’un voisin. Les agents très performants réalisent la majeure partie de leur activité par recommandation. Cela suggère que de nombreux d’agents de qualité inférieure sont embauchés par d’autres moyens.
Si le Web social peut être transformé en une plateforme d’aide à la décision grâce à des services comme Aardvark, alors ces « autres moyens » diminueront. Les bonnes expériences délivrées par de bons agents immobiliers se répercuteront sur un Web de recommandation dont nous nous ne pouvions rêver il y a encore cinq ans.