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En quoi le géoréférencement est-il indispensable pour les travaux de réseaux enterrés ?

Sommaire

Pour réaliser un projet BTP, il est impératif de procéder à diverses opérations préalables selon les réglementations en vigueur. Ainsi, les études techniques, la détection des réseaux enterrés ainsi que les différents diagnostics techniques sont incontournables. Le géoréférencement est alors indispensable afin d’éviter la destruction ou l’endommagement des réseaux d’eau, de fibre optique, de gaz ou encore de câbles électriques au cours de l’implantation d’un ouvrage. Découvrez les avantages de cette opération et en quoi elle consiste exactement.

Le géoréférencement et ses avantages

Géoréférencer signifie rattacher un objet et des données nommées « géoréférences », lesquelles sont des références spatiales qui sont obtenues en liant les coordonnées spatiales sur un plan avec des coordonnées réelles. Lorsque le spécialiste CAO effectue un géoréférencement des réseaux, il procède donc en positionnant un ouvrage de réseaux existants sur un plan et en l’associant à une situation géographique précise suivant un système de coordonnées et de références. Il s’agit d’une des étapes clés au cours de l’exécution de tâches de Cartographie Assistée par Ordinateur ou au cours de l’exploitation de Systèmes d’Information Géographique. Il s’agit d’un travail très délicat et minutieux requérant l’expertise de professionnels disposant d’outils à la pointe de la technologie.

Dans le cadre de travaux publics, le géoréférencement est une technique qui permet de scruter des données géospatiales dans le but de repérer avec exactitude les coordonnées des emplacements des réseaux ou d’objets existants et qui pourraient être endommagés lors de l’implantation d’un ouvrage.

Les travaux publics nécessitent généralement de déployer des équipements imposants qui peuvent abîmer les réseaux souterrains destinés à la distribution d’eau, de gaz ou d’électricité sur une zone donnée. Le géoréférencement a l’avantage d’indiquer précisément ces réseaux sensibles et faciliter les dispositions de protection ou de contournement à mettre en œuvre.

Ainsi, géoréférencer les réseaux enterrés est incontournable lors de travaux de grande ampleur. Pour réaliser cette délicate opération, les experts se servent généralement de matériel technique comme le récepteur GNSS afin d’obtenir un positionnement très précis. Il est aussi nécessaire de se servir d’une station totale robotisée qui permet de trouver une solution de mesure fiable et procéder à une implantation des points de repérage. Lors du géoréférencement, certains experts peuvent aussi avoir recours à des tablettes spéciales ou d’ordinateurs très performants, sans oublier les logiciels de cartographie et de topographie.

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Le processus de géoréférencement d’un réseau souterrain

La réalisation d’un géoréférencement débute avec un inventaire de l’ensemble des objets ponctuels et non ponctuels auxquels il faudra relier les points de coordonnées géographiques. Durant cette phase de préparation, il faudra prendre en compte les éléments comme les bâtiments, les routes, les constructions alentour et bien entendu, les réseaux souterrains.

La seconde étape consiste à caler l’image raster, autrement dit l’image vectorielle, afin d’effectuer le géoréférencement proprement dit. Pour ce faire, l’expert peut procéder à l’insertion des coordonnées des points dont les mesures ont été directement relevées sur une carte géographique. Il existe aussi une deuxième méthode qui consiste à se baser sur un fichier géoréférencé et non d’un système de coordonnées comme avec la technique précédente. Le géoréférencement est donc réalisé en tenant compte d’entités qui ont déjà été reliées à des coordonnées géographiques.

Les méthodes de géoréférencement

Il existe deux méthodes principales pour effectuer le géoréférencement. Le premier est le géoréférencement orbital, qui est une technique permettant de positionner avec précision des objets ou des points sur la surface terrestre grâce à des satellites en orbite autour de la Terre. Cette technique repose sur l’utilisation de systèmes de navigation par satellite tels que le GPS (Global Positioning System) ou d’autres systèmes de positionnement globaux similaires. Le principal avantage du géoréférencement orbital est qu’il ne nécessite pas d’intervention humaine, mais il peut néanmoins conduire à d’importantes erreurs dans les coordonnées des images satellites. C’est souvent le cas lorsque le système de positionnement manque de précision.

La deuxième méthode est le géoréférencement par points de contrôle. Elle se base sur un ensemble de points précisément identifiés dans l’image et de leurs coordonnées qui sont des fonctions connues de transformation correspondant le mieux au calcul de ces points. Pour bien géoréférencer à partir de cette technique, il faut bien choisir les points de contrôle, que ce soit en termes de nombre, de distribution ou d’emplacement. Le géoréférencement par points de contrôle est donc une méthode manuelle recourant à l’intervention humaine qui offre une plus grande précision dans les zones où l’identification des points est possible.