Dans les grandes villes et agglomérations, les immeubles sont le plus souvent des copropriétés. Ils sont les fruits d’un urbanisme prenant en compte le coût élevé des surfaces et la densité de population croissante. En France, afin d’assurer l’administration d’une copropriété, les copropriétaires, réunis en syndicat, ont l’obligation légale de désigner un syndic de copropriété. Ce dernier peut être un professionnel, l’un des copropriétaires ou l’ensemble des copropriétaires de façon coopérative.
Les fonctions du syndic de copropriété
Le syndic de copropriété est le mandataire légal du syndicat de copropriété. Qu’il soit un syndic professionnel ou un Syndic coopératif constitué de membres du conseil syndical, il doit être élu en Assemblée Générale pour une durée maximale de 3 ans. Il a pour fonctions principales de :
- gérer la copropriété et ses finances, ainsi que faire le budget prévisionnel ;
- valider des devis et factures et établir la comptabilité ;
- veiller à l’entretien et au maintien en état de l’immeuble, de ses parties communes et des équipements associés ;
- suivre les travaux ;
- organiser les Assemblées Générales ordinaires et extraordinaires et faire respecter les décisions prises.
Afin d’assurer la communication entre le syndic et les propriétaires, le conseil syndical agit en intermédiaire. Si les syndics professionnels sont largement les plus couramment adoptés, il est également intéressant d’observer le cas des syndics non-professionnels et les avantages que ces derniers présentent. Parmi les non-professionnels, on distingue le syndic coopératif et plus rarement le syndic bénévole (membre unique élu parmi les copropriétaires).
Le syndic coopératif et ses avantages
Les particularités du syndic coopératif
Ce type de syndic est caractérisé par son mode de gestion collaboratif, exercé obligatoirement par un ou des copropriétaires. Avant d’exercer, le syndicat coopératif doit présenter sa candidature à sa future fonction en Assemblée Générale, en concurrence avec d’autres potentiels syndics, puis doit se faire élire à la majorité absolue. Ensuite, les membres du conseil syndical sont choisis parmi les copropriétaires. Dès lors, le conseil syndical assure les fonctions du syndic de copropriété. Enfin, le président du conseil syndical est choisi parmi ses membres, pour porter aux yeux de la loi la qualité de syndic. Le syndic coopératif n’est pas soumis à l’obligation de disposer d’une carte professionnelle. Il n’est pas non plus obligé de souscrire à une assurance responsabilité civile, même si celle-ci est fortement conseillée.
Les avantages du syndic coopératif
Le syndic coopératif est une alternative particulièrement intéressante pour les copropriétaires désirant s’impliquer et obtenir un maximum de transparence dans la gestion de leur bien commun. En effet, la gestion collaborative présente des avantages indéniables :
- une rémunération du syndic coopératif bien plus faible par rapport à celle d’un professionnel ;
- l’assurance d’avoir un syndic et un conseil syndical actifs, réactifs et personnellement concernés par leurs missions ;
- une proximité et des liens plus naturels entre copropriétaires et syndic ;
- une meilleure visibilité des actions du syndic, de l’administration de l’immeuble et de la gestion financière ;
- des prises de décisions plus rapides.
Des professionnels pour accompagner les syndics coopératifs
Afin d’aider les syndics coopératifs et les conseils syndicaux dans leurs missions, il existe des professionnels spécialisés. En effet, les non-professionnels font parfois face à un manque d’expertise dans l’exercice de leur fonction, et ce, malgré leur bonne volonté certaine. Ainsi, diverses agences évoluant dans le domaine de l’administration de biens proposent des services en ligne et/ou physiques permettant la saine gestion de copropriétés…